Celui dont nous sommes le rêve comment a-t-il pu nous laisser là
dans la vaste grange du cosmos en train de refroidir
dans cette grande cloche vide où personne n’entend personne
à travers les voix de jadis et l’écho même du silence
dans ce numéro
- Editorial
- Essai : En attendant le grand roman estonien, Märt Väljataga
- Extrait du roman : Andrus Kivirähk (Le granger ou Novembre)
- Extrait du roman : Jaan Kaplinski (Hektor)
- Extrait du roman : Mati Unt (Des choses dans la nuit)
- Une Nouvelle : Mehis Heinsaar (La jolie fille qui avait déjà tout vu)
- Poésie : Doris Kareva
- Poésie : Jaan Kaplinski
- Poésie : Hasso Krull
- Poésie : Viivi Luik
- Poésie : Ene Mihkelson
- Poésie : Tõnu Õnnepalu
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(c) Jüri J DubovCelui dont nous sommes le rêve -
(c) Jüri J DubovLe granger ou NovembreDans la ferme de Koera Kaarel, un jeune homme allongé à même le plancher gémissait de douleur. En proie à de terribles souffrances, il se tortillait au point de ressembler à un bretzel. Les femmes des fermes voisines, accroupies autour de lui, lui caressaient la tête et rafraîchissaient ses membres tremblants. Kaarel, quant à lui, fumait sa pipe d'un air soucieux en regardant cet homme qui se convulsait comme un serpent et qui n’était autre que son valet, Jaan.
« Ils me l’ont tué, au manoir ! s’écria-t-il. Mon seul valet, ils me l’ont tué ! »
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